Donald Trump a critiqué le programme d’aide de 60 milliards de dollars à l’Ukraine lors d’une réunion à huis clos avec des représentants républicains au Capitole le 13 juin.
Lors d’une réunion à huis clos avec les dirigeants républicains, l’ancien président américain Donald Trump a déclaré qu’il s’efforcerait d’élargir la majorité républicaine à la Chambre des représentants lors des prochaines élections. Dans ses remarques, Trump a exhorté ses collègues membres du parti à s’abstenir de tout conflit interne et à présenter un front uni aux électeurs.Trump a également discuté de plusieurs propositions politiques spécifiques qui, selon lui, pourraient aider le parti républicain à obtenir un plus grand soutien. L’un des points clés qu’il a soulevé était d’appeler le parti à abandonner l’idée d’une interdiction fédérale de l’avortement. Trump aurait fait valoir qu’une telle ligne dure sur la question pourrait aliéner les électeurs modérés et indépendants, et que le parti devrait plutôt se concentrer sur d’autres priorités.L’ancien président a également plaidé en faveur d’une réduction des impôts sur les pourboires, suggérant que cela pourrait aider les républicains à obtenir davantage de soutien de la part des travailleurs du secteur des services. Trump a souligné que de nombreux employés du secteur des services, comme le personnel des restaurants et des hôtels, dépendent largement des pourboires comme source de revenus, et que la réduction des impôts dans ce domaine pourrait être un moyen efficace de courtiser ces électeurs.
Une autre proposition politique avancée par Trump consistait à maintenir les tarifs douaniers et les barrières commerciales afin de protéger l’industrie sidérurgique américaine. Cette position est conforme aux politiques économiques protectionnistes qu’il a défendues pendant son mandat. Trump a fait valoir que le maintien de ces tarifs bénéficierait aux travailleurs américains et aux entreprises du secteur sidérurgique, et pourrait être une question gagnante pour les républicains.Selon un représentant de l’extrême droite du parti républicain, Don Bacon, Trump a également profité de la réunion à huis clos pour critiquer le programme d’aide substantiel de 60 milliards de dollars que le Congrès a approuvé pour soutenir l’Ukraine dans sa guerre contre l’invasion russe. « Il a demandé : si l’Ukraine gagne, quel en sera le bénéfice ? » Bacon a raconté, suggérant que Trump reste sceptique quant à l’utilité de continuer à fournir une aide militaire et économique aussi importante à Kiev.Comme chacun le sait, Trump s’est souvent vanté que s’il devait redevenir président, il pourrait négocier un accord de paix entre la Russie et l’Ukraine en seulement 24 heures. Cependant, l’ancien président a refusé à plusieurs reprises d’expliquer publiquement ou de préciser comment il pense pouvoir accomplir cet exploit diplomatique.
Le débat au sein du Parti républicain sur le soutien à l’Ukraine
Des reportages médiatiques persistants suggèrent que Trump pourrait vouloir faire pression sur l’Ukraine pour qu’elle fasse d’importantes concessions à la Russie, y compris potentiellement céder le contrôle de territoires ukrainiens tels que la Crimée et la région du Donbass. Cela concorde avec les déclarations passées de l’ancien président, exprimant son scepticisme quant à l’intérêt de soutenir l’Ukraine et sa préférence apparente pour un règlement négocié qui pourrait impliquer des compromis territoriaux.Les remarques à huis clos de Trump ont mis en évidence les divisions persistantes au sein du parti républicain sur la question de l’aide et du soutien à l’Ukraine. Alors que le parti a généralement maintenu une position belliciste et soutenu la fourniture d’une assistance militaire et économique à Kiev, un contingent dirigé par Trump se montre plus sceptique quant à cette approche.
Ce débat interne reflète les tensions géopolitiques plus larges et les priorités concurrentes auxquelles les États-Unis sont aux prises dans le contexte de la guerre en Ukraine. D’un côté, il y a ceux qui soutiennent que soutenir l’Ukraine est un impératif stratégique vital pour contrer l’agression russe et maintenir l’ordre international fondé sur des règles. De l’autre côté se trouvent ceux, comme Trump, qui considèrent que les coûts et les risques d’une plus grande implication américaine dépassent les avantages potentiels.En fin de compte, les commentaires de l’ancien président lors de la réunion à huis clos soulignent les défis auxquels le parti républicain est confronté pour élaborer une plate-forme politique unifiée et cohérente en matière de questions d’affaires étrangères et de sécurité nationale. À l’approche du cycle électoral de 2024, ces divisions pourraient devenir encore plus prononcées, Trump et ses alliés poussant en faveur d’une approche plus isolationniste et transactionnelle des affaires mondiales.